Partie 5

▽ Table des matières ▽

Après le mariage

Après le retour de Québec et que je me suis rendue à la maison de mon mari, Annette Fortin, nièce à Conrad, fille à Yvonne avait toujours restée avec le grand-père et la grand-mère. Elle est partie aussitôt. Didace, mon beau-père, restait avec nous et fallait que Conrad se dépêche à moissonner, le grain était mûr. Même avant notre mariage il avait commencé à moissonner, il moissonnait le jour et faisait des quintaux la nuit, j’ai été en faire mais je n’étais pas habile ça prenait du temps. Lorsque Conrad fut parti pour les chantiers, le grand-père s’est installé chez sa fille Germaine. Il venait les fins de semaine se changer et comme il prenait de la boisson, des fois il était malade. C’est alors que j’ai réuni son linge et je l’ai fait porté chez sa fille, chez qui il restait la semaine, par le petit garçon qui m’aidait à faire la besogne de l’étable. Ça n’a pas plu à la famille Des Rosiers mais Conrad m’a approuvée.

Notre visite aux Eaux-Mortes

Le Dr Leblanc et sa dame qui étaient des amis de la famille Roussel nous invitent Conrad et moi à leur chalet des Eaux-Mortes. C’est vrai que nous n’avions pas les moyens d’être invités il fallait fournir de la nourriture et aux barrières pour se rendre au chalet il fallait payer et en plus nous n’avions pas de voiture pour nous y rendre. Quand nous avons pas les moyens nous nous passons de bien des petits plaisirs. Le docteur nous a apporté avec son auto, on a dîné à leur chalet, on s’est tous promenés sur le lac dans l’après-midi. Après ce fut le retour à la maison. Je ne suis retournée à ce chalet que cinquante-trois ans plus tard.

Mon déménagement au lac Pointu

J’ai apporté de chez mes parents des couvertures de lit. J’ai eu de maman un mobilier de chambre fait par Adrien Caron soit un bureau, une coiffeuse et une commode. Papa m’a donné une vache. Les cadeaux de noce étaient surtout des serviettes; les serviettes de bain n’ont pas été utilisées parce que nous n’avions pas de bain. Ce fut que dix-huit ans plus tard qu’elles furent utilisées. Lors de notre déménagement au village, nous avons acheté un bain.

Mon déménagement au lac Pointu

Aussi quand je suis arrivée à mon nouveau foyer mon mari me dit qu’il manquait bien des choses, ensemble de coutellerie, couvertures, de la laine en fusée etc… Il a dû réclamer à ses frères et sœurs, les biens qu’ils ont pris sans permission, beaucoup de choses nous ont été retournées mais il y en a beaucoup d’autres qu’on s’est fait dire : « Maman me l’a donné avant de mourir ». La mère de Conrad était décédée dans l’hiver avant notre mariage et c’est ainsi que dans cette atmosphère que j’ai débuté ma vie de ménage. La vaisselle qu’il y avait à la maison du lac était un ensemble de morceaux disparates, d’assiettes de pierre et de granit. Je ne sais pas si beaucoup connaisse ces fameuses assiettes, c’était du solide mais quand on avait le malheur d’en échapper une le granit s’éclatait, ce n’était pas agréable; c’était mieux que pas du tout. Il y avait aussi des chaudrons de fer et une poêle de fonte et quelques petites marmites. Je ramassais les récipients de mélasse que j’ai découpé pour me faire des casseroles à pains. C’était mes commodités.

A mon arrivée au lac Pointu

A mon arrivée au lac Pointu

Il y avait d’abord un beau gros poêle de fonte (Bélanger), une grande table recouverte d’un prélart bordée d’une lisière d’aluminium. Dans un coin, l’évier avec une pompe au coin opposé, l’armoire à vaisselle, deux grosses chaises berçantes de bois franc que Conrad avait fabriquées à la hache, une douzaine de chaises à dossiers ronds autour de la table. Du côté droit du poêle la chambre à coucher et à gauche la porte de la salle à dîner. Là, il y avait une autre table, une armoire et quatre chaises où était l’escalier à côté du grand salon. Le salon était divisé en deux parties, séparé par une porte d’arche où au fond il y avait un lit et la grille de la fournaise, pas d’autres meubles. Aussi en passant par la salle à dîner, une petite chambre qui se trouvait à l’arrière de la chambre de la cuisine, un projet d’une chambre de bain. Mais, hélas, ça ne s’est jamais réalisé.

Il y avait au bout de la maison quelques lits avec paillasse de paille. Il n’y avait pas de laveuse, je lavais avec une cuve et une planche à laver. L’année suivante, j’ai acheté une machine à laver en bois de Léon Drapeau, laveuse genre berceau. J’ai aussi acquis un tordeur. Ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai eu une machine à laver électrique. Les jours de lavage il fallait d’abord faire chauffer de l’eau sur le poêle dans un récipient contenant plusieurs dizaines de gallons. Le linge blanc se faisait bouillir au caustique, il y avait des cordes à linge à l’avant de la maison, c’était de la broche entre des poteaux de cinq pieds de haut. Beaucoup plus tard Conrad m’a installé une corde à poulies entre la maison et la remise sur laquelle je pouvais étendre tout mon linge. L’hiver je faisais geler le linge pour ensuite le faire sécher dans le salon avec la chaleur de la fournaise. Dans la maison pour boulanger le pain, il y avait une boîte de bois sur un banc que j’ai remplacé par une huche plus grande fabriquée par Adrien Caron, un cadeau de mes parents.

Carte Lac Pointu

L’eau de la maison

L’eau de la maison

Dans la cuisine au lac Pointu nous avions un évier de granit blanc avec sur le bord une pompe à l’eau. Le comptoir mesurait environ cinq pieds et était recouvert de tôle. Il avait été façonné quand la maison a été bâtie, c’était bien travaillé mais ça faisait plusieurs années et c’était pourri tout autour de l’évier et sur le rebord. J’ai été chanceuse de ne pas avoir estropié des enfants parce que je me servais de ce comptoir pour laver les enfants, la pompe à l’eau avait un bras. Mais après avoir eu l’électricité Conrad y a installé un moteur qui actionnait la pompe, on la faisait marcher en ouvrant un interrupteur. C’était plus facile. L’eau était loin, Conrad en avait eu l’idée, une fichue de bonne idée.

La famille Des Rosiers

Conrad avait deux frères, Jean l’aîné des garçons et Charles le cadet. Conrad était entre les deux et il y en avait deux autres mais ils étaient décédés avant mon mariage. Il y avait aussi six filles : l’aînée Aurélie, ensuite Yvonne, Bernadette, Alphéda, Albertine et Germaine. Nous n’avions pas beaucoup de contact avec la famille de Conrad. Il y avait la famille Fortin pas bien loin de chez nous. On se voyait un peu plus, les instruments aratoires avaient été achetés en commun mais Jos Fortin, marié à Yvonne n’était pas habile dans les réparations des instruments c’était toujours Conrad qui le dépannait même entre eux les filles et les autres garçons ne se voisinaient pas.

Mes débuts au lac Pointu

Après mon mariage à dix neuf ans, j’étais jeune, imaginez partir d’une grosse famille pour tomber seule. Pendant que Conrad faisait ses récoltes j’avais à m’occuper des vaches et des repas, je m’ennuyais de chez nous. Quand Conrad fut parti pour le chantier, ça été dur. J’avais mal au cœur car j’étais enceinte. Je devais aller aider le jeune Yvon Fortin, neveu de Conrad, qui s’occupait des animaux et allait à l’école pendant la journée. Conrad m’avait acheté des peaux de mouton pour faire une robe de carriole, il fallait les coudre à la main. L’hiver suivant il a fallu que je tisse des couvertes en lainage couleurs et motifs écossais. La vie s’est déroulée bien vite entre les travaux, les vaches et les enfants. Je n’ai pas vu le temps passer.

Au décès de la femme à Johnny Lechasseur (cousin de ma mère)

Elle est décédée le 16 janvier 1943, c’était une grosse hiver de neige. Les funérailles devaient être à neuf heures du matin. J’étais chez mon père qui prêtait un cheval et une voiture à deux sièges pour transporter la famille à l’église. Comme nous étions amis avec la famille j’avais côtoyer les filles avant mon mariage. La femme de Johnny est morte de tuberculose, elle avait beaucoup d’enfants et elle laissait un petit bébé au berceau le petit Alphonse. J’offris donc d’aller garder le bébé pendant le service.

Je partis donc vers six heures du matin il faisait noir. J’ai suivi le corbillard tout le long. Johnny restait au bout du rang nord ouest ce qui devait faire trois milles. La maison était remplie de monde et il faisait chaud dans la maison. Le corps de la défunte et les gens sont sortis et la maison a refroidi. Je brasse le peu de tisons qui restaient dans le poêle je vais chercher du bois dans la « chède » hélas c’était du bois vert je n’ai pu chauffer. Le froid a envahi la maison, j’ai fermé les portes des chambres. J’ai caché le petit le plus possible. J’ai endossé mon manteau quand la famille est arrivée. Je me suis mise à pleurer. L’aînée des filles m’a dit : « J’ai pas pensé de te dire que le bois sec était dans la cave ». Elle est allée en chercher et au bout d’une heure la maison était réchauffée. Le bébé n’avait pas souffert du froid. Par la suite, c’est la plus vieille Rose-Andrée qui s’est occupée de la maison et des enfants.

Robe de carriole

Après mon mariage je crois que c’était le deuxième hiver, peut-être le troisième avant de partir pour le chantier, Conrad avait acheté douze peaux de mouton tannées que j’ai cousues ensembles pour une robe de carriole. Aussi, il fallait qu’elle soit doublée c’était plus joli. Comme nous avions des moutons j’avais fait filer la laine l’hiver précédent. Je me suis mise à l’œuvre, comme je voulais quelque chose de bien, j’ai pensé de la faire avec des motifs à carreaux. D’abord il fallait teindre la laine. La chaîne et la tissure devaient être de la même couleur, rouge, vert et jaune. Elle a été bien réussie une fois tissée mais j’ai eu de la misère. J’avais vu et aidé ma grand-mère, mais seule c’était « essayer de me passer les pattes par dessus la tête ». C’est vous dire que ce ne fût pas facile. Aussi je ne savais pas que le passage dans les lames et le démarchage devaient coordonner. J’étais toujours mêlée. J’ai enfin terminé l’ouvrage qui fut un beau travail. En plus de la doublure j’ai fait une couverte qui servait pour sortir l’été en « boggué ». Avoir pris des cours de tissage ça aurait été plus facile. Après avoir monté plusieurs pièces, ça allait bien. J’ai appris sur le tas comme on dit. Je crois que la couverte existe encore mais je ne sais pas qui l’a gardée.

Naissance d’Huguette

J’accouchais à la maison, maman était chez nous Conrad avait été chercher le Dr Leblanc, le médecin du village. Une fois rendue à la maison après examen je n’étais pas prête comme le médecin était un raconteur d’histoires il a passé une grande partie de la journée à la maison. Des histoires nous en avons entendues il n’était pas impatient et attendait quand il le fallait. J’avais eu vingt ans le 28 mai. Vers neuf heures, le 28 juin Huguette naissait petit bébé potelé et qui pesait environ six livres et demie. J’en arrive avant l’accouchement, ça été douloureux il faut que je vous dise qu’à chaque accouchement la panique me prenait, j’avais peur de mourir.

Naissance d’Huguette

Je ne pouvais souffrir plus fallait que je fasse l’ouvrage seule enfin la voilà quand la tête a passé j’ai eu un peu de chloroforme parce que les épaules c’est trop dur. Mais il est rare que nous mourons d’un accouchement ordinaire bien que plusieurs enfants soient nés dans la chambre attenante à la cuisine, Huguette est née dans le grand salon double qui était séparé par une porte d’arche où tout au fond il y avait un lit. À ce moment-là je restais six jours allongée sans me lever après l’accouchement. Comme nous n’étions pas à l’hôpital fallait se préparer pour l’accouchement. Je me faisais ce que l’on appelle un « piqué » avec du papier brun, du coton fromage et de la ouate; pour retenir la ouate au coton fromage je piquais le tout à l’aiguille. Ça retenait les eaux et le placenta. Une fois enlevé le lit restait propre. Maman me soignait bien aussitôt après avoir accouché, la faim me tenaillait. Maman avait alors un bon bouillon de poulet et après quelques heures suivait un bon repas. C’est grand-papa je veux dire mon père et ma mère qui furent parrain et marraine.

La vie n’a pas été toujours rose :

quand Huguette après son deuxième bébé

son « post-partum » ne se passait pas très bien…

Le placenta

Quand j’accouchais, maman ramassait le placenta bien enveloppé, quand c’était l’hiver, elle le brûlait dans la fournaise, mais l’été il fallait en disposer autrement. Elle donne cela à Conrad et lui dit : « Vas enterrer ça ». Mais Conrad l’a placé près d’un tas de roches qui était visible de la maison. Maman a vu des chiens et elle a demandé à Conrad ce qu’il avait fait du paquet. Elle lui a dit : « Vas enterrer ça pour pas que les chiens s’en emparent ». Ma mère était bien spéciale si ça avait été une fausse couche, elle aurait peut-être envisagé un cercueil.

Jouer aux cartes

Je n’aimais pas jouer aux cartes quand j’étais jeune mariée après que les hommes soient revenus des chantiers les voisins aimaient jouer aux cartes. Un soir chez l’un, un autre soir chez l’autre. Le premier hiver je ne m’habituais pas. Après quelques tours je jouais mal et l’on m’en voulait. Le deuxième hiver comme j’avais un bébé quand ils venaient chez nous je désertais souvent la table soit pour donner à boire au bébé ou le changer de couche ou encore quand le bébé pleurait les voisins n’aimaient pas cela et quand ils perdaient, ils partaient fâchés. C’est alors que nous avons décidé mon mari et moi de ne pas leur rendre leur visite, après quelques mois nous avons eu la paix, les voisins ne venaient plus. Je n’aime pas plus les cartes, je n’y comprend rien sauf le « rommy » que j’ai joué avec Lisette l’hiver que je suis allée à Sept-Îles mais je perdais toujours. Quand je vais chez mon fils Norbert, je joue aux cartes avec Madame Gaumond, la mère à Raynald. C’est quand je vais à Québec, à part cela je ne touche pas aux cartes.

La radio à batteries

Quand Conrad arrivait du chantier il achetait une batterie pour la radio. Nous n’avions pas d’électricité. La radio pouvait fonctionner six mois. À l’automne suivant, quand il repartait pour le bois, j’avais ni radio encore moins une T.V. Je me désennuyais à filer, tricoter, tisser, faut dire aussi que c’était éclairé à la petite lampe à l’huile. Après qu’il eu installé la radio c’était les joutes de hockey, quand il y avait des pièces de théâtre c’était bien beau, on imaginait voir de belles choses, on était heureux.

Chauffage et éclairage (au Sarrois)

En plus du poêle à bois dans la cuisine, nous avions une fournaise à bois au sous-sol. Elle était installée à l’autre extrémité de la maison et quand elle chauffait, l’appartement où elle était c’était une terrible chaleur, mais ça ne suffisait pas pour réchauffer le reste de la maison, elle était mal située. Avant l’électricité nous nous éclairions avec de petites lampes à l’huile et un fanal pour se rendre à l’étable. Quelques années plus tard, nous avions une lampe à gaz qui était actionnée à l’air compressé qui soufflait du gaz dans des petites pochettes d’amiante qui étaient fragiles. Ça ne fonctionnait pas bien soit que le gaz ne se rendait pas, ou les petites pochettes se brisaient, c’est dire que nous étions souvent à la noirceur.

L’évier de la maison Des Rosiers

L’évier de la maison Des Rosiers

C’était merveilleux, car dans la maison de Conrad il y avait une pompe à l’eau, un évier et un assez grand comptoir pour les bébés pour les laver mais aussi laver la vaisselle. Le comptoir était recouvert de tôle bien travaillée mais quand je suis arrivée à cette maison la tôle commençait à percer. C’était dangereux de s’estropier et en hiver l’eau gelait dans le tuyau, c’était un gros inconvénient. Quand le tuyau d’égout gelait, on installait une chaudière sous l’évier pour récupérer l’eau sale et elle débordait souvent.

Pour remiser le grain

Chez nous, nous n’avions pas d’espace pour remiser le grain après les récoltes. Alors Conrad pour l’hiver en attendant les semailles du printemps suivant, remisait le grain dans le haut de la maison, je veux dire au deuxième étage. Ce n’était pas une mince affaire parce que les hommes qui transportaient les poches de grains n’enlevaient pas leurs bottes ensuite la poussière que ça faisait quand ils vidaient ces poches de grains sur le plancher jusqu’à trois pieds d’épais. Les souris peuplaient à vue d’œil parce qu’elles avaient de la nourriture en masse. Au printemps il fallait nettoyer quand tout le grain était parti. Je n’avais même pas de balayeuse à ce moment-là. Les planchers qui étaient de grandes planches de dix à douze pouces de large. La maison avait plusieurs années et l’espace entre les planches était large il fallait nettoyer cela et vider cet espace. Après le nettoyage je montais les lits au deuxième étage c’était plus frais en été parce qu’en hiver j’entassais les lits au premier étage. Seule une chambre restait en bas en été, c’était la nôtre à Conrad et moi, c’était celle où j’accouchais pis c’est arrivé souvent.

Le temps des paillasses

Toujours à cause de pauvreté nous n’avions pas de matelas dans nos lits. C’était des housses que l’on emplissait de paille fraîche deux fois par année : au printemps et à l’automne après les récoltes, quand le grain était battu. Maman toutes les semaines brassait cette paille et on était très bien couchés. Après être mariée je faisais aussi des paillasses, l’été je déménageais les lits dans le haut de la maison et même nous, Conrad et moi nous avions une paillasse pour notre lit d’été mais avec un lit de plume en plus (paillasse remplie de plumes ). L’hiver il n’était pas possible de chauffer le haut de la maison du Saroi et comme on y entreposait le grain, on couchait tous en bas. Dans notre chambre on avait un matelas mais il était plein de bosses et pas très confortable, les enfants eux, ils gardaient leurs paillasses. Ça été beaucoup plus tard quand les enfants ont grandi qu’ils ont eu des matelas.

La vie n’a pas été toujours rose :

quand Huguette est partie de Gagnon

pour venir rester à St-Gabriel et

que son père ne voulait pas voir son mari ni même de loin…

Incinérer les animaux morts

Quand nous avions une bête qui mourait soit de maladie ou de façon accidentelle, nous la faisions brûler. Il y avait entre la grange et le grand lac un terrain où la pierre était abondante et il n’y avait pas de pelle mécanique pour faire une fosse. Conrad faisait traîner la bête avec un cheval. C’était soit une vache ou mouton ou un cheval et toute la famille se prêtait à ramasser du bois mort, des souches après c’était un jeu de faire brûler le bois la bête qui était sous le feu était incinérée il en restait rien c’était une belle façon de se débarrasser des carcasses et des mauvaises odeurs.

Le bœuf à Albert Cloutier

Comme nous n’avions pas de bœuf pour saillir nos vaches et notre deuxième voisin vers l’est en avait un superbe, beau et gros, le monsieur bien gentil nous l’a prêté quand nos vaches furent prêtes à être saillies. Comme le monsieur ne voulait pas que ses vaches vêlent trop de bonne heure le printemps suivant il avait gardé son bœuf dans l’étable. Quand Conrad est aller chercher le bœuf il l’a laissé coucher dehors avec les vaches ce qui en a résulté que le bœuf a pris de la fraîche et a paralysé. Une chance que nous avions un bon voisin, il aurait pu nous en faire coûter. Il est revenu chercher son bœuf et je ne sais pas ce qu’il est advenu de la bête après.

Les toilettes

Au Saroi nous n’avions pas de toilette, une chaudière avec couvercle nous servait de toilette, c’était la « tine ». Nous étions obligés d’aller la vider tous les jours dans la coulée en arrière du hangar. En hiver, après une tempête, il fallait grimper un banc de neige de dix pieds pour aller la vider. C’est heureux que nous ne sommes pas tombés à la renverse avec la chaudière. Souvent c’était Huguette qui avait la responsabilité de la chaudière.

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